par Ginette Plante, auteur, conférencière et formatrice

La victimisation est un schéma de comportement qui crée un obstacle aux relations authentiques.  Mais comment la reconnaître me direz-vous ?   L’objectif n’est pas de poser une étiquette, mais plutôt de comprendre comment les subpersonnalités agissent à notre insu, dont celle de la Victime. Grand V pour identifier un rôle que nous adoptons et non un jugement que le porte.

Qu’est-ce qu’une subpersonnalité?
La subpersonnalité est un modèle de survie qui s’est mise en place lorsque nous en avions besoin pour survivre à l’insatisfaction de nos besoins. Elle est présente et se manifeste sous forme de constellations de comportements, de sentiments ou de pensées qui se sont cristallisés pour nous aider à survivre à nos besoins non satisfaits.

Si vous êtes de ces personnes qui perdent souvent le contrôle de leur vie, qui ne savent pas se défendre, si vous laissez  les forces extérieures influencer votre vie ou que  vous avez tendance à l’apitoiement,  il est possible que vous ayez un profil de victime.

La Victime est cette personne qui se laisse facilement dominer par les autres ou par les événements extérieurs, perdant ainsi le pouvoir de sa vie, laquelle est d’ailleurs souvent complexe, ardue et parsemée d’événements souffrants, voire même dramatiques.  Ne se sentant pas suffisamment rusée, assez forte pour se défendre, elle compte énormément sur  son entourage et se retrouve facilement sous l’influence des autres jusqu’à en être assujettie, ce qui l’empêchera de répondre adéquatement à ses propres besoins.

« Pourquoi moi » – « C’est à cause de… » – « Ce n’est pas ma faute » – « Oui,,, mais… » font partie de son langage verbal alors que son langage corporel manifeste cet état de victimisation par les soupirs, les yeux levés vers le ciel, le dos voûté et les bras ballants et/ou une contemplation oscillante du sol.

La Victime se retrouve chez les personnes qui, au sein de leur structure familiale, ont développé une grande insatisfaction, une carence affective et une frustration refoulée.  Victime d’abus, qu’il s’agisse d’abus physique, psychologique, émotionnel, sexuel ou spirituel,  son image et son estime d’elle- même se reposent sur sa capacité à souffrir plus que n’importe qui.  Elle entretient donc la croyance que la vie est difficile et que souffrir est le seul moyen de se sentir normale.  D’ailleurs, elle se retrouve aisément dans des situations qui contribuent à raffermir cette croyance.

Inconsciemment, la Victime vit dans la peur d’échouer, de perdre le contrôle, de déplaire, d’être rejetée ou abandonnée. Elle a une perception négative d’elle-même, se jugeant faible et incapable.  Elle vit également un sentiment d’impuissance face à toutes les règles négatives, aux messages nuisibles, aux interdits et aux limitations du noyau familial, ce qui l’amènera à se sentir inférieure et à vivre de la honte et de la culpabilité.  Elle vit également un grand  sentiment d’injustice  et d’apathie, l’amenant à réagir comme si tout le monde voulait abuser d’elle.

Paradoxalement, elle attire justement des personnes qui abuseront d’elle ou chercheront à la dominer, de telle façon que son partenaire amoureux pourra avoir un comportement de persécuteur. En effet, lassé et irrité par le comportement de la Victime, le Persécuteur (victime qui se rebelle) pourra développer  de l’agressivité, de la frustration, voire  même de la violence physique ou verbale ou toute autre attitude nuisible à l’égard de son conjoint.  D’ailleurs, la victime s’attache souvent de façon excessive à son persécuteur.

Son attitude de « martyre »  amène aussi la Victime à rejeter la responsabilité de sa vie et à la remettre entre les mains de son conjoint, de sa famille, de son entourage.  La Victime a une grande capacité à se plaindre et à attirer la pitié mais elle a également une forte tendance à critiquer, à accuser et à culpabiliser l’autre, ce qui représente un autre aspect du pouvoir.

Vous reconnaissez-vous en tant que Victime ?

Si vous :

 laissez les forces extérieures contrôler votre vie
 vous apitoyez facilement sur vous-même
 ne pouvez compter sur vous-même
 sentez que vous manquez d’efficacité
 manquez de confiance en vous
 êtes souvent en perte de contrôle de votre vie
 êtes influencé par la volonté des autres
 vous laissez faire et vous laissez anéantir
 cherchez toujours à être rassuré, approuvé
 vous plaignez facilement,  si vous blâmez ou critiquez
 dramatisez les situations …

vous avez probablement le comportement de la Victime. Heureusement, la bonne nouvelle est que vous pouvez entrer dans un processus positif de transformation pour ramener l’équilibre dans votre vie et une approche thérapeutique (psychothérapie, hypnose thérapeutique) pourra vous aider à atteindre cet objectif.

Comment identifier que le schéma de Victime est révolu ?

Vous prenez alors conscience que vous :

 êtes maintenant responsable de votre vie
 accueillez vos émotions et vos sentiments comme des alliés et non plus comme des adversaires.
 reconnaissez votre puissance intérieure
 transformez  vos croyances et perceptions afin qu’elles s’ajustent à votre réalité
 développez une plus grande confiance envers les autres
 attendez que l’on vous respecte en paroles, en gestes, en actions
 êtes ouvert à vous-même et aux autres
 cessez de projeter  vos malaises sur les autres
 développez  votre moi véritable
 osez prendre des risques

Une aide professionnelle positive et efficace vous permettra de vous pacifier avec la vie afin de mieux vivre votre présent tout en vous aidant à  reprendre enfin le pouvoir de votre vie.  Osez prendre le risque de transformer les choses, vous ne pourrez qu’en bénéficier !

 

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